En octobre-novembre 2023, Gauthier Toulemonde choisit de s’isoler dans un bivouac à 3 300 mètres d’altitude, au cœur des Alpes valaisannes. Il y affronte le froid, la neige et plusieurs tempêtes, tout en rédigeant son livre.
À la différence de ses expéditions précédentes, il n’est pas accompagné d’un animal : en Indonésie, il partageait ses journées avec le chien Gecko et deux chats ; dans le Rub al Khali, avec la chienne Slooki. Cette fois, l’expérience est un huis clos total, entre l’homme et la montagne.
Extrait de Sur la ligne de crête – Seul à 3 300 mètres :
« Ne plus savoir exactement où finit l’imaginaire, ni où commence le réel.
Il est des moments où l’isolement, loin de m’éloigner du monde, me le rend plus accessible, plus sensible, presque plus intime. (…) Et comme les héros de Jules Verne, de Defoe, de Stevenson – ces compagnons d’enfance dont les noms résonnent encore dans ma mémoire avec une tendresse singulière – je me mets en quête d’un trésor, pas cette fois-ci enfoui dans les sables du Rub al Khali, mais dissimulé quelque part entre une sensation et une pensée. »
Avec cette immersion alpine, Gauthier pousse plus loin encore son exploration intérieure : du désert à la montagne, l’aventure devient autant une quête de sens qu’une épreuve physique. Le psychologue Pierre-Alain Crépon analyse avec Gauthier cette expérience à la fin de cet ouvrage.
Conclusion
Du Kenya aux glaces du pôle Nord, des fleuves amazoniens aux déserts d’Arabie, des océans parcourus par un navire solaire aux cimes enneigées des Alpes, chaque expédition de Gauthier Toulemonde explore une limite : géographique, technologique, humaine.
Ces expériences sont autant de laboratoires où se mêlent aventure, innovation et réflexion sur notre rapport au monde. Elles ont façonné une trajectoire singulière : celle d’un explorateur-écrivain qui met ses voyages au service d’une interrogation universelle – comment habiter autrement la planète et ses propres limites intérieures.









